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Si vous voulez garder votre vagin en bonne sante, ces informations sont pour vous !

En savoir plus sur :

  • Ce qu'il se passe dans votre vagin ?
  • Ce qu’est le microbiote vaginal ?
  • Comment prendre soin de vous pour éviter les infections vaginales ?
  • 1. LE MICROBIOTE VAGINAL : QU’EST-CE QUE C’EST ET COMMENT ÇA MARCHE ?
  • 2. LE MICROBIOTE VAGINAL A CHAQUE ETAPE DE LA VIE D’UNE FEMME
  • 3. LE MICROBIOTE VAGINAL : UN EQUILIBRE FRAGILE
  • 4. 10 CONSEILS POUR PRENDRE SOIN DE VOTRE MICROBIOTE VAGINAL
  • 5. ET SI NOUS PARLIONS DE SEXE ?
  • 6. PARLER DE SANTE VAGINALE AVEC MA FILLE
  • 7. CE QUE VOUS DEVEZ RETENIR SUR LE MICROBIOTE VAGINAL
LE MICROBIOTE VAGINAL : QU’EST-CE QUE C’EST ET COMMENT ÇA MARCHE ?

LE MICROBIOTE VAGINAL (FLORE VAGINALE) : QU’EST-CE QUE C’EST ET COMMENT ÇA MARCHE ?1-4

Saviez-vous que nous ne sommes jamais complètement seules ?

Nous partageons notre corps avec d’innombrables petites bêtes (des microorganismes) qui vivent sur notre peau, dans notre bouche, notre nez, nos intestins et dans notre vagin.

Ensemble ces minuscules organismes (bactéries, champignons, virus…) constituent ce que l’on appelle le microbiote humain.

Le microbiote humain joue un rôle essentiel dans la vie des êtres humains en régulant nos défenses naturelles contre les maladies et assurent le bon fonctionnement de notre organisme.

Une femme adulte possède entre 1 million et 100 millions de cellules bactériennes par millilitre de sécrétions à l'intérieur de son vagin.1

La majorité du microbiote vaginal contient des bactéries que l’on appelle les lactobacilles, et qui jouent un rôle essentiel dans le maintien de votre santé vaginale en le protégeant contre les mauvais microbes.

Le microbiote vaginal de chaque femme est unique. Il maintient l’équilibre entre les différents microorganismes. Il a d’ailleurs été démontré récemment que le microbiote varie en fonction des origines géographiques et ethniques.

Comment les lactobacilles défendent votre vagin ? 1,10

  • Les lactobacilles constituent la flore normale du vagin des femmes en bonne santé.
  • Les lactobacilles maintiennent un environnement vaginal acide (pH 3.5 – 4.5) qui le rend hostile aux autres bactéries prévenant ainsi leur développement.
  • Les lactobacilles permettent d’éviter l’adhérence de bactéries pathogènes à la muqueuse vaginale.
  • Les lactobacilles peuvent produire du peroxyde d’hydrogène et des antibiotiques naturels, appelés bactériocines, qui protègent le vagin contre les bactéries nuisibles.
  • Les lactobacilles peuvent aussi stimuler les défenses immunitaires du vagin.

Bibliographie
1. Diop K, et al. Exhaustive repertoire of human vaginal microbiota. Hum Microb J. 2019;11:100051. https://doi.org/10.1016/j.humic.2018.11.002.
2. Gupta S, et al. Crosstalk between vaginal microbiome and female health: a review. Microb Pathog. 2019;136:103696. https://doi.org/10.1016/j.micpath.2019.103696.
3. Krishna SBN, et al. The vaginal microbiota in women health and disease: current understanding and future perspectives – A review. Curr Trends Biotechnol Pharm. 2017;11(2):190-205.
4. Amabebe E, et al. The vaginal microenvironment: the physiologic role of Lactobacilli. Front Med (Lausanne). 2018;5:181.
osition of vaginal microbiota: inclusion of nutrition and probiotic factors in the maintenance of eubiosis. Nutrients. 2020;12:419-49.
10. Kovachev S. Defence factors of vaginal lactobacilli. Crit Rev Microbiol. 2018;44:31-9.

LE MICROBIOTE VAGINAL A CHAQUE ETAPE DE LA VIE D’UNE FEMME

LE MICROBIOTE VAGINAL (FLORE VAGINALE) A CHAQUE ETAPE DE LA VIE D’UNE FEMME2, 3, 5-7, 15

La composition du microbiote vaginal change en fonction des conditions dans la vie d’une femme :

Le microbiote vaginal pendant l’enfance

Pendant l’enfance, les taux d’œstrogène sont bas et les petites filles n’ont pas de lactobacilles. Lors de la puberté, en raison des changements hormonaux, le microbiote vaginal évolue vers celui d’une femme adulte avec l’apparition des lactobacilles et l’acidification du vagin.

Le microbiote vaginal pendant la grossesse

Le niveau d’œstrogènes (hormones féminines) augmente progressivement pendant la grossesse. Ceci entraîne une augmentation du nombre de lactobacilles, ce qui permet de maintenir l’équilibre du microbiote (alors que chez une femme non-enceinte, le microbiote évolue pendant ses règles).

Un microbiote stable est la première ligne de défense contre les infections.

L’aspect moins positif est que les Candida (des champignons microscopiques qui vivent normalement tranquillement dans le vagin sans causer de problème) augmentent eux-aussi en nombre. C’est pour cela que les femmes enceintes sont plus souvent concernées par les infections fongiques (causées par des champignons).

Le microbiote vaginal pendant la période postnatale

Les taux d’hormones féminines, élevés pendant la grossesse, diminuent significativement après l’accouchement. Par conséquent, la quantité de lactobacilles dans le vagin diminue et l’équilibre de la flore vaginale est alors perturbé. Après l’accouchement, les femmes sont donc bien plus sujettes aux infections.

Le microbiote vaginal pendant la ménopause

Pendant la ménopause, la production d’œstrogène diminue. Comme les cellules vaginales reçoivent moins d’œstrogènes, la quantité de lactobacilles diminue, la muqueuse vaginale s’assèche et devient ainsi plus vulnérable. Le changement du microbiote vaginal lors de la ménopause augmente le risque d’infection vaginale.

Le microbiote vaginal pendant les règles

Le sang des règles provoque une modification de l’acidité du vagin (le pH augmente et devient alors alcalin). Ceci entraîne une chute du nombre de lactobacilles, ce qui malheureusement facilite le développement des mauvaises bactéries (telle que Staphylococcus aureus).

C’est pour cette raison que les tampons hygiéniques doivent être changés fréquemment.

Et dès que vos règles se terminent

Les ovaires commencent à produire plus d’œstrogènes (les hormones féminines). La paroi humide qui recouvre l’intérieur du vagin (la muqueuse vaginale) produit à son tour une substance (le glycogène) qui nourrit les lactobacilles. Votre microbiote vaginal retourne alors à la normale.

Ces bonnes bactéries (les lactobacilles) augmentent alors l’acidité de votre vagin, ce qui le rend à nouveau apte à se défendre contre les mauvais germes.

Bibliographie
2. Gupta S, et al. Crosstalk between vaginal microbiome and female health: a review. Microb Pathog. 2019;136:103696. https://doi.org/10.1016/j.micpath.2019.103696.
3. Krishna SBN, et al. The vaginal microbiota in women health and disease: current understanding and future perspectives – A review. Curr Trends Biotechnol Pharm. 2017;11(2):190-205.
5. Greenbaum S, et al. Ecological dynamics of the vaginal microbiome in relation to health and disease. Am J Obstet Gynecol. 2019;220:324-35.
6. Kroon SJ, et al. Cervicovaginal microbiota, women’s health, and reproductive outcomes. Fertil Steril. 2018;110:327-36.
7. Kaur H, et al. Crosstalk between female gonadal hormones and vaginal microbiota across various phases of women’s gynecological lifecycle. Front Microbiol. 2020;11:151.
15. Neyazi SM. Prepubertal vaginitis. J Nat Sci Med. 2019;2:14-22.

LE MICROBIOTE VAGINAL : UN EQUILIBRE FRAGILE

LE MICROBIOTE VAGINAL : UN EQUILIBRE FRAGILE 2, 4, 7-9

Votre vagin et son microbiote constituent un écosystème dont l’équilibre est délicat et fragile.

Beaucoup de facteurs peuvent affecter cet équilibre délicat.

  • L’âge et les variations hormonales : le cycle menstruel, la grossesse, la ménopause
  • L’activité sexuelle : des partenaires multiples, des relations non protégées
  • Certaines maladies comme le diabète
  • Le tabagisme
  • Une hygiène inadaptée
  • Les lubrifiants vaginaux
  • L’abus d’alcool
  • Certains traitements (antibiotiques, glucocorticoïdes, antiseptiques)
  • Le stress
  • Certaines méthodes de contraception

Comment ces facteurs affectent l’équilibre de votre microbiote vaginal ?2-4, 7, 19, 20

Les variations hormonales

Le microbiote vaginal évolue au cours du temps et change avec l’âge, notamment à la puberté, pendant et après la grossesse et à la ménopause. Le taux de lactobacilles dépend fortement des taux d’hormones : plus les taux d’hormones, telles que les œstrogènes, sont élevés, plus les concentrations en lactobacilles sont importantes et meilleure est le niveau de protection du vagin.

L’activité sexuelle

Le nombre de partenaire(s) sexuel(s), certaines pratiques sexuelles et la fréquence des rapports peuvent entrainer un déséquilibre du microbiote vaginal.

Lorsque vous changez de partenaire, il peut y avoir un changement de votre microbiote vaginal ; et plus le nombre de partenaires augmentent, plus le phénomène est important, et cela peut alors entrainer un déséquilibre du microbiote vaginal.

Il est important de rappeler l’importance de l’utilisation des préservatifs avec un nouveau partenaire avant le dépistage des infections sexuellement transmissibles chez les deux partenaires. Néanmoins, même si le test se révèle être négatif, les rapports non protégés avec un nouveau partenaire, ou plusieurs partenaires, augmentent le risque de déséquilibre du microbiote vaginal et de vaginose bactérienne.

Le tabac

Fumer altère le système immunitaire et stimule la croissance bactérienne. Par ailleurs, les fumeuses ont moins de lactobacilles protecteurs. Plus la consommation de tabac est élevée, plus le risque de déséquilibrer le microbiote vaginal est important. Ainsi, fumer dix cigarettes par jour multiplie par deux le risque de vaginose par rapport aux non-fumeuses.

Une hygiène inadaptée

  • Une hygiène inadaptée telle que la douche vaginale, et certains produits tels que les antiseptiques et les déodorants intimes, favorisent les infections vaginales en altérant la barrière vaginale et en perturbant le microbiote vaginal.
  • L’utilisation de serviette hygiéniques, protège-slips et tampons en dehors de vos règles peut altérer la barrière vaginale et doit donc être évitée.
  • La composition de vos sous-vêtements et la fréquence à laquelle vous les changez ont également une incidence sur le risque d’infection. Le nylon et les autres tissus synthétiques ne permettent pas à la peau de respirer aussi efficacement que le coton. Cela crée un environnement humide, parfait pour la croissance de bactéries et le développement d’infections.
  • Les jeans serrés et les sous-vêtements en nylon doivent être évités car ils ont tendance à retenir l’humidité et ainsi favoriser la croissance bactérienne.
  • Un lavage de la zone génitale trop fréquent (plus d’une fois par jour) peut engendrer un déséquilibre de votre microbiote, notamment lorsque vous utilisez un savon classique, et augmenter le risque d’infection.

Certains traitements (tels que les antibiotiques, les antiseptiques, les glucocorticoïdes) et certaines méthodes de contraception.

Certains antibiotiques, lorsqu’ils sont pris sur une longue période, perturbent l’équilibre du microbiote vaginal, ce qui favorise le développement d’infections.

Les savons antibactériens assèchent la vulve et peuvent être nocifs pour les lactobacilles et altérer le microenvironnement vaginal ; ils doivent donc être utilisés avec précaution au niveau de la zone vaginale.

L’utilisation de glucocorticoïdes peut affaiblir le système immunitaire au cours du temps, exposant ainsi celles qui les prennent, à un risque accru d’infection. La principale complication gynécologique est la mycose, avec un déséquilibre du microbiote.

Certaines méthodes de contraception, tels que les dispositifs intra-utérins, peuvent avoir un impact sur votre microbiote vaginal et entrainer un déséquilibre.

“Attention”: Ne jamais arrêter le traitement prescrit par votre médecin sans avis médical, sous prétexte de préserver votre microbiote vaginal. Vous pouvez demander conseil à votre médecin, ou pharmacien, qui pourra vous proposer un traitement alternatif ayant moins d’impact sur votre microbiote vaginal ou bien un traitement complémentaire tels que les probiotiques, qui aident à restaurer l’équilibre du microbiote vaginal.

Le stress

Les femmes stressées ont plus fréquemment des mycoses et des vaginoses bactériennes. Ainsi, les femmes exposées à un stress psycho-social chronique ont 30% de risque en plus de contracter une vaginose bactérienne.

Si l’équilibre de votre microbiote vaginal est rompu, le risque d’infection augmente.

Changez vos mauvaises habitudes pour :

  • Réduire les chances d’endommager votre microbiote
  • Réduire votre risque d’infection

Bibliographie
2. Gupta S, et al. Crosstalk between vaginal microbiome and female health: a review. Microb Pathog. 2019;136:103696. https://doi.org/10.1016/j.micpath.2019.103696.
3. Krishna SBN, et al. The vaginal microbiota in women health and disease: current understanding and future perspectives – A review. Curr Trends Biotechnol Pharm. 2017;11(2):190-205.
4. Amabebe E, et al. The vaginal microenvironment: the physiologic role of Lactobacilli. Front Med (Lausanne). 2018;5:181.
7. Kaur H, et al. Crosstalk between female gonadal hormones and vaginal microbiota across various phases of women’s gynecological lifecycle. Front Microbiol. 2020;11:151.
8. Muhleisen AL, et al. Menopause and the vaginal microbiome. Maturitas. 2016;91:42-50.
9. Barrientos-Durán A, et al. Reviewing the composition of vaginal microbiota: inclusion of nutrition and probiotic factors in the maintenance of eubiosis. Nutrients. 2020;12:419-49.
19. Gonçalves B, et al. Vulvovaginal candidiasis: Epidemiology, microbiology and risk factors. Critical Reviews in Microbiology 2016 42:6 (905-927)
20. Nastel T.R. et al. The association of psychosocial stress and bacterial vaginosis in a longitudinal cohort. Am J Obstet Gynecol. 2006 February; 194(2): 381–386.

10 CONSEILS POUR PRENDRE SOIN DE VOTRE MICROBIOTE VAGINAL

10 CONSEILS POUR PRENDRE SOIN DE VOTRE MICROBIOTE VAGINAL 2-5, 9-13, 21, 22

Le vagin est un écosystème qui s’auto-régule et qui possède ses propres systèmes de défense. Habituellement le vagin est tout à fait capable de se défendre seul… mais pas toujours.

Des solutions faciles pour garder votre vagin en bonne santé

1 : Optez pour une activité sexuelle plus sûre

Pendant l’acte sexuel, votre vagin entre en contact avec les bactéries étrangères de votre partenaire. Si vous avez un nouveau partenaire, utilisez un préservatif pour éviter les infections qui se transmettent sexuellement.

2 : Evitez de fumer

Les femmes qui fument ont moins de lactobacilles dans le vagin et présentent ainsi un risque d’infection plus élevé.

3 : Limitez les antibiotiques et les antiseptiques.

Une surutilisation détruira, non seulement les mauvaises bactéries, mais aussi les bonnes.

4 : Evitez les douches vaginales ou les savons trop agressifs

Cela perturbe votre équilibre naturel, augmentant ainsi le risque d’infections. En effet, la douche vaginale est la meilleure manière de déséquilibrer le microbiote local. Tout d’abord, elle peut modifier le pH vaginal : l’eau a un pH de 8 alors que celui du vagin est compris entre 3,5 et 4,5. Par ailleurs, l’eau élimine les sécrétions vaginales protectrices et les lactobacilles.

Puisque le vagin est un organe “auto-nettoyant”, vous ne devriez jamais pratiquer de douche vaginale (même avec seulement de l’eau). Il est préférable de laisser votre vagin se nettoyer naturellement via les sécrétions, qui permettent d’éliminer le sang, le sperme et les pertes vaginales. Il n’y a donc aucune raison justifiant la pratique de la douche vaginale qui pourrait altérer le mécanisme d’auto-nettoyage du vagin et son microbiote.

5 : Ne vous lavez pas trop souvent

Laver vos parties génitales externes une fois par jour avec un produit d’hygiène adapté est suffisant.

L’excès d’hygiène (en particulier lors de l’utilisation d’un savon classique à la place d’un produit adapté à l’hygiène intime) est aussi nocif pour la santé vaginale que le manque d’hygiène. En effet, cela peut perturber votre microbiote vaginal et assécher la muqueuse vaginale. Un, ou deux lavage(s) maximum, externe(s) et quotidien(s) est/sont donc suffisant(s).

6 : Essuyez-vous de l’avant vers l’arrière

Essuyez toujours de l'avant vers l'arrière jusqu'à ce que le papier toilette soit propre. C'est le meilleur moyen d'empêcher les bactéries de pénétrer dans le vagin. Autrement, le risque de contaminer la vulve et le vagin avec des bactéries nocives est important.

7 : Renouvelez

Les tampons et serviettes hygiéniques doivent être changés fréquemment pendant vos règles. Un tampon doit être changé toutes les 3 à 4 heures sans jamais le garder plus de huit heures la nuit car sinon, il peut y avoir un risque d’infection avec le développement de bactéries toxiques.

8 : Evitez les parfums intimes et les déodorants

Ils peuvent affecter l'équilibre délicat du microbiote et provoquer une irritation. .

Les odeurs vaginales sont, soit physiologiques – l’utilisation de déodorants n’est donc pas justifiée en cas de bonne hygiène vaginale – soit pathologiques, signe d’une infection telle que la vaginose bactérienne. Dans ce cas, le déodorant masquera uniquement le problème sans le résoudre et l’aggravera probablement.

9 : Evitez les vêtements et les sous-vêtements serrés en tissus synthétiques

Les sous-vêtements synthétiques sont incapables d'absorber la transpiration aussi efficacement que les sous-vêtements en coton. L'humidité entraîne un risque accru d'infections vaginales.

10 : Changez vos sous-vêtements fréquemment

En revanche, ne portez pas de protège-slips, de serviettes hygiéniques ou de tampons en dehors de vos règles. Ces produits risquent d’abimer votre muqueuse vaginale ou d’assécher votre vulve en absorbant les sécrétions naturelles, ce qui crée un déséquilibre de votre microbiote vaginal. Ne prenez pas de risques inutiles.

Par ailleurs, il est inutile d’avoir recours à l’utilisation de tampons hygiéniques pour éviter d’attraper une mycose vaginale lorsque vous allez à la piscine. Il est préférable de porter un maillot de bain sec ou des sous-vêtements dès que vous sortez de l’eau.

Bibliographie
2. Gupta S, et al. Crosstalk between vaginal microbiome and female health: a review. Microb Pathog. 2019;136:103696. https://doi.org/10.1016/j.micpath.2019.103696.
3. Krishna SBN, et al. The vaginal microbiota in women health and disease: current understanding and future perspectives – A review. Curr Trends Biotechnol Pharm. 2017;11(2):190-205.
4. Amabebe E, et al. The vaginal microenvironment: the physiologic role of Lactobacilli. Front Med (Lausanne). 2018;5:181.
5. Greenbaum S, et al. Ecological dynamics of the vaginal microbiome in relation to health and disease. Am J Obstet Gynecol. 2019;220:324-35.
9. Barrientos-Durán A, et al. Reviewing the composition of vaginal microbiota: inclusion of nutrition and probiotic factors in the maintenance of eubiosis. Nutrients. 2020;12:419-49.
10. Kovachev S. Defence factors of vaginal lactobacilli. Crit Rev Microbiol. 2018;44:31-9.
11.Chen Y, et al. Role of female intimate hygiene in vulvovaginal health: global hygiene practices and product usage. Women’s Health. 2017;13(3):58-67.
12. Cottrell BH. Vaginal douching. J Obstet Gynecol Neonatal Nurs. 2003;32:12-8.
13. Bohbot JM, et al. Microbiote vaginal, la révolution rose. Marabout. 2018.
21. Felix T.C, et al. Evaluation of Vulvovaginitis and Hygiene Habits of Women Attended in Primary Health Care Units of the Family. International Journal of Women's Health 2020:12 49–57
22. NHS. Keeping your vagina clean and healthy. https://www.nhs.uk/live-well/sexual-health/keeping-your-vagina-clean-and-healthy/ . Accessed on March 8th 2021.

ET SI NOUS PARLIONS DE SEXE ?

ET SI NOUS PARLIONS DE SEXE ? 10-11, 13-14

Dois-je laver mon vagin après un rapport sexuel ?

Ne pratiquez pas de douche vaginale après un rapport sexuel !

Le vagin est un organe « auto-nettoyant ». Il faut le laisser se nettoyer naturellement, ce qu'il fait en produisant des sécrétions naturelles qui éliminent le sang, le sperme et tout écoulement vaginal.

Il vous suffit de nettoyer la zone extérieure (la vulve) pour préserver votre microbiote vaginal.

Partagez avec votre partenaire, ces quelques conseils pour son hygiène personnelle :

  • Lui aussi devrait laver ses parties génitales tous les jours en utilisant un savon doux ou un produit spécialement formulé. Il doit veiller à ne pas utiliser de produits antiseptiques.
  • Pour nettoyer correctement le pénis, le prépuce doit être retiré.
  • Il n’est pas nécessaire de laver davantage pour éviter une infection.
  • Si le gland devient rouge, cela ne signifie pas nécessairement que votre partenaire a une infection causée par des levures. Il ne doit jamais utiliser de crème antifongique sans d’abord consulter un médecin.

Bibliographie
10. Kovachev S. Defence factors of vaginal lactobacilli. Crit Rev Microbiol. 2018;44:31-9.
11.Chen Y, et al. Role of female intimate hygiene in vulvovaginal health: global hygiene practices and product usage. Women’s Health. 2017;13(3):58-67.
13. Bohbot JM, et al. Microbiote vaginal, la révolution rose. Marabout. 2018.
14. NHS. How to keep a penis clean. https://www.nhs.uk/live-well/sexual-health/how-to-keep-a-penis-clean/ . Accessed on January 14th 2021.

PARLER DE SANTE VAGINALE AVEC MA FILLE

PARLER DE SANTE VAGINALE AVEC MA FILLE12, 15-18

Les mères jouent un rôle essentiel dans l'enseignement de l'hygiène personnelle à leurs filles.

La vulve d’une jeune fille est fragile, encore plus que celle d’une femme adulte.

Les bonnes pratiques d'hygiène commencent tôt

Les mères doivent encourager les petites filles à prendre le temps dont elles ont besoin pour s'assurer qu'elles sont propres, à laver la zone génitale à la main de l'avant vers l'arrière, à nettoyer correctement autour de l'anus, à rincer soigneusement et enfin, à bien sécher la zone avec une serviette propre.

Évitez les savons agressifs, les bains moussants, les vêtements moulants ainsi que les sous-vêtements synthétiques.

Les petites filles ne doivent pas se retenir trop longtemps avant d'aller aux toilettes. En urinant, elles ne doivent pas presser les jambes l'une contre l'autre.

L'essuyage est important ; apprenez à votre petite fille à s'essuyer après avoir uriné ou être allée à la selle et à le faire correctement de l'avant vers l'arrière.

Consultez toujours un médecin si la vulve de votre petite fille semble rouge et irritée, ou s’il y a un écoulement anormal.

Pourquoi le microbiote vaginal de votre fille est différent du vôtre ?15

La composition du microbiote vaginal varie au cours du temps, en fonction du taux d’œstrogène.

Le microbiote vaginal des petites filles ne contient pas de lactobacilles et son pH est neutre.

En période péripubertaire (à partir d’environ 7 ans), la sécrétion d’hormones commence et augmente lorsque la puberté avance. Ces changements hormonaux, et particulièrement l’augmentation des œstrogènes, permettent au microbiote vaginal de la petite fille d’évoluer vers celui d’une femme adulte avec l’apparition des lactobacilles et l’acidification du vagin.

Bibliographie
12. Cottrell BH. Vaginal douching. J Obstet Gynecol Neonatal Nurs. 2003;32:12-8.
15. Neyazi SM. Prepubertal vaginitis. J Nat Sci Med. 2019;2:14-22.
16. Beyitler I, et al. Clinical presentation, diagnosis and treatment of vulvovaginitis in girls: a current approach and review of the literature. World J Pediatr. 2017;13(2):101-5.
17. Lanis A, et al. Prepubertal and adolescent vulvovaginitis: what to do when a girl reports vaginal discharge. Pediatr Ann. 2020;49(4):e170-e175.
18. Zukerman, et al. Clinical recommendation: vulvovaginitis. J Pediatr Adoles Gynecol. 2016;29:673-9.

CE QUE VOUS DEVEZ RETENIR SUR LE MICROBIOTE VAGINAL

CE QUE VOUS DEVEZ RETENIR SUR LE MICROBIOTE VAGINAL1, 3

Le terme de microbiote vaginal fait référence aux différentes bactéries qui vivent à l'intérieur du vagin.

Le microbiote vaginal de chaque femme est unique et change continuellement tout au long de sa vie.

Les lactobacilles sont les bonnes bactéries ; dans un vagin sain, ils sont plus nombreux que les mauvaises bactéries, protégeant ainsi le vagin des infections.

Un mode de vie sain avec une bonne hygiène intime est essentiel pour maintenir un microbiote vaginal sain et éviter ainsi les infections.

N’hésitez pas à en parler à votre médecin.

Bibliographie
1. Diop K, et al. Exhaustive repertoire of human vaginal microbiota. Hum Microb J. 2019;11:100051. https://doi.org/10.1016/j.humic.2018.11.002.
3. Krishna SBN, et al. The vaginal microbiota in women health and disease: current understanding and future perspectives – A review. Curr Trends Biotechnol Pharm. 2017;11(2):190-205.

Votre sante vaginale est-elle а risque?

LES INFECTIONS VAGINALES : QUESTIONS & REPONSES

En savoir plus sur :

  • Ce que sont les infections vaginales ?
  • Ce que vous devez faire si vous pensez avoir une infection vaginale ?
  • Comment prévenir les infections vaginales ?
  • 1. QU’EST-CE QUE SONT LES INFECTIONS VAGINALES ?
  • 2. QUELS SONT LES SYMPTOMES D’UNE INFECTION VAGINALE ?
  • 3. COMMENT TRAITER LES INFECTIONS VAGINALES ?
  • 4. COMMENT PUIS-JE AMELIORER MA SANTE VAGINALE ET EMPECHER MA VAGINITE DE REVENIR ?
  • 5. J'AI UNE INFECTION VAGINALE. QUE DOIT-FAIRE MON PARTENAIRE ?
  • 6. MA FILLE SOUFFRE DE VAGINITE, QUE DOIS-JE FAIRE ?
  • 7. INFECTIONS VAGINALES : CE QUE VOUS DEVEZ RETENIR ?
QU’EST-CE QUE SONT LES INFECTIONS VAGINALES ?

QU’EST-CE QUE SONT LES INFECTIONS VAGINALES ?1-6

Les femmes qui ont régulièrement des infections vaginales voient leur qualité de vie fortement altérée.1, 6

Si vous ressentez des démangeaisons, des brûlures, ou constatez des pertes ou une odeur désagréable dans la zone génitale, cela peut être le signe d'une infection vaginale.

Il existe différents types d'infections vaginales :

La mycose vaginale (ou candidose vulvo-vaginale) ?1, 3, 7, 24

Elle est causée par un excès de levures dans le vagin (les candida albicans et les candida non-albicans).

Cette infection affecte la vulve et le vagin. Les levures du genre Candida sont normalement présentes dans le vagin de la plupart des femmes, mais aussi dans d’autres parties du corps telles que l’intestin ou la peau. Il en existe plusieurs espèces : albicans, glabatra, krusei, etc…

Dans le vagin, Candida albicans évolue sous forme de spores inactives. Sous l'action de facteurs externes, ces derniers se mettent à produire des filaments qui pénètrent progressivement dans la paroi vaginale et qui l’endommagent. Cette agression de la muqueuse provoque une inflammation et des douleurs, des démangeaisons, des pertes blanches… De plus, Candida sécrète des toxines qui aggravent l’inflammation locale.

Certaines circonstances, telles que la prise d’antibiotiques ou de corticostéroïdes, la grossesse ou le diabète peuvent être liées au développement de Candida. La candidose vulvo-vaginale (ou mycose vaginale) n’est généralement pas transmise sexuellement.

La vaginite bactérienne4

Elle est causée par des bactéries aérobies (qui se développent en présence d'oxygène), provenant principalement de l'intestin, telle que Escherichia coli, ou d’autres bactéries telles que Staphylococcus ou Streptococcus.

La vaginite bactérienne se caractérise par une inflammation du vagin avec une irritation et une sensation de brûlure. Elle s’accompagne d’un écoulement vaginal (pertes vaginales) inhabituel souvent jaunâtre.

L’infection vaginale mixte5, 25

On parle d’infection mixte lorsqu’au moins deux microbes différents sont responsables de l’infection vaginale.

Environ 20% à 30% des femmes souffrant de vaginose bactérienne sont également infectées par les levures Candida (candidose vulvovaginale) et plus de la moitié des femmes ayant une vaginite bactérienne auraient une infection mixte avec une candidose vulvovaginale, une vaginose bactérienne ou avec la trichomonase.

La vaginose bactérienne1,3, 4, 7

Elle est causée par une modification de l'équilibre des bactéries naturellement présentes : les lactobacilles (les « bonnes bactéries ») diminuent en nombre et sont remplacées par d'autres bactéries, principalement « anaérobies » (qui n’ont pas besoin d'oxygène) telles que Gardnerella vaginalis.

Les lactobacilles jouent un rôle essentiel dans le maintien de votre santé vaginale en protégeant votre vagin contre les microorganismes nuisibles. Une diminution de ces bactéries déséquilibre le microbiote vaginal et permet la prolifération de mauvaises bactéries telles que Prevotella, Gardnerella vaginalis, Atopobium vaginae…

Avoir plusieurs partenaires sexuels, un nouveau partenaire sexuel, la douche vaginale, la non-utilisation de préservatifs, augmentent le risque de vaginoses bactérienne. De plus, les femmes ayant une vaginose bactérienne ont un risque accru de développer une maladie sexuellement transmissible.

S’il y a une inflammation du vagin, on parle de vaginite, dans le cas contraire de vaginose bactérienne.

L’ infection à Trichomonas vaginalis (ou trichomonase)7, 18

C’est une infection sexuellement transmissible (IST) causée par un petit parasite appelé Trichomonas vaginalis.

Le terme « infection sexuellement transmissible » fait référence à une variété d'infections causées par des agents pathogènes qui peuvent être contractées et transmises via les rapports sexuels, telles que la syphilis, les infections à Chlamydia, les infections gonococciques, la trichomonase, les infections au papillomavirus humain, au virus de l’herpès ou au VIH.

L’utilisation de préservatifs permet de se protéger contre les ISTs lors des rapports sexuels.

Bibliographie
1. Paladine HL, et al. Vaginitis: diagnosis and treatment. Am Fam Physician. 2018;97:321-9.
2. Sherrard J, et al. 2018 European (IUSTI/WHO) International Union against sexually transmitted infections (IUSTI) World Health Organisation (WHO) guideline on the management of vaginal discharge. Int J STD AIDS. 2018;29:1258-72.
3. Hainer BL, et al. Vaginitis: diagnosis and treatment. Am Fam Physician. 2011;83:807-15.
4. Jones A. Bacterial Vaginosis: a review of treatment, recurrence, and disparities. J Nurse Pract. 2019;15:420-3.
5. Sobel JD, et al. Mixed vaginitis – more than coinfection and with therapeutic implications. Curr Infect Dis Rep. 2013;15:104-8.
6. Aballéa S, et al. Subjective health status and health related quality of life among women with recurrent vulvovaginal candidosis (RVVC) in Europe and the USA. Health Qual Life Outcomes. 2013;11:169.
7. Centers for Disease Control and Prevention. Sexually transmitted diseases treatment guidelines, 2015. Reviewed 2019. [on line]. https://www.cdc.gov/std/ tg2015/default.htm
18. NHS. How to keep a penis clean. https://www.nhs.uk/live-well/sexual-health/how-to-keep-a-penis-clean/. Accessed on January 14th 2021.
24. Rodríguez-Cerdeira C, et al. Biofilms and Vulvovaginal Candidiasis. Colloids Surf B Biointerfaces. 2019 Feb 1;174:110-125.
25. Fan A, et al. Aerobic vaginitis and mixed infections: comparison of clinical and laboratory findings. Arch Gynecol Obstet. 2013; 287:329-35.

QUELS SONT LES SYMPTOMES D’UNE  INFECTION VAGINALE ?

QUELS SONT LES SYMPTOMES D’UNE INFECTION VAGINALE ?1-3, 6, 7

Dans le cas de la candidose vulvo-vaginale

La vulve et le vagin sont affectés.

Les principaux symptômes à surveiller sont :

  • irritation et sensations de brûlure,
  • démangeaisons,
  • sécrétions vaginales anormales (blanches, épaisses et d’aspect « caillé »),
  • douleur pendant les rapports sexuels et lors de la miction (le fait d’uriner).

Ces symptômes provoquent une gêne et une douleur qui peuvent varier mais ils sont souvent sévères.

Dans le cas de la vaginose bactérienne

Les sécrétions vaginales sont blanches ou grises, avec une odeur désagréable de « poisson » qui peut devenir plus forte après un rapport sexuel ou pendant vos règles.

  • La vaginose bactérienne n'est pas associée à une inflammation vaginale, et provoque rarement une irritation de la vulve ou des douleurs pendant les rapports sexuels.
  • Jusqu'à 50% des femmes diagnostiquées avec une vaginose bactérienne ne présentent aucun symptôme.

Dans le cas de la trichomonase

Les pertes vaginales sont « mousseuses » et de couleur jaune ou verdâtre.

Les femmes atteintes de trichomonase éprouvent souvent des douleurs lors des rapports sexuels, mais de nombreuses femmes peuvent ne présenter aucun symptôme.

Si l’on vous a diagnostiqué une infection sexuellement transmissible, votre partenaire devra également être traité.

Attention !

Des symptômes gênants peuvent ne pas être dus à une infection. Ils peuvent être causés par des réactions allergiques ou irritantes aux produits d'hygiène féminine ou par un niveau d'œstrogène réduit (comme cela peut être observé chez les femmes pendant ou après la ménopause).

C'est pourquoi il est important d’en parler et de consulter un médecin.

Votre médecin :

  • vous posera des questions sur vos antécédents médicaux,
  • procédera à un examen physique gynécologique,
  • effectuera ou vous prescrira si nécessaire un test en laboratoire.

C’est seulement à ce moment que votre médecin pourra établir le bon diagnostic et vous prescrire le traitement le plus approprié à votre situation.

Bibliographie
1. Paladine HL, et al. Vaginitis: diagnosis and treatment. Am Fam Physician. 2018;97:321-9.
2. Sherrard J, et al. 2018 European (IUSTI/WHO) International Union against sexually transmitted infections (IUSTI) World Health Organisation (WHO) guideline on the management of vaginal discharge. Int J STD AIDS. 2018;29:1258-72.
3. Hainer BL, et al. Vaginitis: diagnosis and treatment. Am Fam Physician. 2011;83:807-15.
6. Aballéa S, et al. Subjective health status and health related quality of life among women with recurrent vulvovaginal candidosis (RVVC) in Europe and the USA. Health Qual Life Outcomes. 2013;11:169.
7. Centers for Disease Control and Prevention. Sexually transmitted diseases treatment guidelines, 2015. Reviewed 2019. [on line]. https://www.cdc.gov/std/ tg2015/default.htm

COMMENT TRAITER LES INFECTIONS VAGINALES ?

COMMENT TRAITER LES INFECTIONS VAGINALES ? 3, 4, 7-13

Votre médecin vous prescrira un traitement qui combat la ou les causes de votre infection et qui sera adapté à votre situation médicale personnelle.

Évitez de vous traiter sans l'avis de votre médecin

Les traitements en vente libre en pharmacie peuvent vous sembler être une solution facile à un problème embarrassant, cependant, beaucoup d’entre eux n’ont jamais prouvé leur efficacité.

Certains traitements peuvent vous apporter un soulagement de vos symptômes temporairement, mais cela ne fera que retarder le début du traitement dont vous avez réellement besoin. En plus de cela, ils peuvent potentiellement être irritants et aggraver vos symptômes.

Pensez-y : Un traitement contre la vaginite infectieuse n'aura aucun effet si vos symptômes ne sont pas causés par une infection !

Les symptômes des infections vaginales peuvent varier considérablement

Il n'y a pas de symptôme spécifique qui distingue une infection d'une autre. Identifier la cause exacte est donc complexe, d'autant plus qu'un symptôme peut avoir plusieurs causes.

Pensez-y : 2 femmes sur 3 qui s'autodiagnostiquent et utilisent des antifongiques vaginaux, n’ont en réalité pas de candidose vulvo-vaginale !

Certaines bactéries sont résistantes à certains traitements. Cela signifie que le mauvais traitement n'aura aucun effet et que le problème persistera.

Certains traitements anti-infectieux peuvent endommager les lactobacilles naturellement présents et dont le rôle est protecteur.

Au final, seul votre médecin peut établir le bon diagnostic et vous prescrire le bon traitement.

Plus tôt vous prenez rendez-vous, et mieux cela sera.

Quels sont les traitements des infections vaginales ?

  • Il existe différents traitements, tels que les antibiotiques, les antifongiques ou l’association des deux.
  • Ils peuvent être administrés par voie orale (exemple : les comprimés) ou par voie intravaginale, comme par exemple les ovules vaginaux, les crèmes (généralement prescrites en cas de candidose vulvo-vaginales) ou des capsules molles.
  • Si vous rencontrez des difficultés pour l’insertion de formes pharmaceutiques solides dans votre vagin (en cas de douleur ou sècheresse vaginale par exemple), parlez-en à votre médecin ou votre pharmacien. Il est possible d’appliquer une crème vaginale ou d’administrer certains traitements via une instillation vulvo-vaginale avec une forme pharmaceutique spécifique.
  • Tous ces traitements ont leur propre activité antimicrobienne et différentes durées de traitement.
  • Il est important de savoir que certains traitements locaux tels que les crèmes ou les ovules peuvent altérer les propriétés des préservatifs en latex pendant plusieurs jours après utilisation en raison de leur composition à base d’huile. Consultez la notice du préservatif pour obtenir plus d’informations.

Une fois que l’on vous aura prescrit le bon traitement, n'oubliez pas de suivre attentivement votre prescription.

Prenez votre traitement pendant toute la durée recommandée et ne l’interrompez surtout pas même si les symptômes ont diminué ou disparu.

La durée des traitements contre les infections vaginales

Les durées de traitement ont été soigneusement déterminées pour une efficacité maximale. Si vous arrêtez avant la fin du traitement recommandé, l'infection restera active et réapparaîtra très probablement prochainement. Pire encore, les bactéries peuvent devenir résistantes au traitement, lequel ne sera alors probablement pas efficace la prochaine fois que vous le prendrez.

Bibliographie
3. Hainer BL, et al. Vaginitis: diagnosis and treatment. Am Fam Physician. 2011;83:807-15.
4. Jones A. Bacterial Vaginosis: a review of treatment, recurrence, and disparities. J Nurse Pract. 2019;15:420-3.
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8. Ferris DG, et al. Over-the-counter drug misuse associated with patient-diagnosed vulvovaginal candidiasis. Obstet Gynecol. 2002;99:419-425.
9. Angotti LB, et al. Vaginitis: making sense of over-the counter treatment options. Infect Dis Obstet Gynecol. 2007; Article ID 97424. doi:10.1155/2007/97424.
10. Sihvo S, et al. Self-medication with vaginal antifungal drugs: physicians’ experiences and women’s utilization patterns. Fam Pract. 2000;17:145-9.
11. Bradshaw CS, et al. Current treatment of bacterial vaginosis—limitations and need for innovation. J Infect Dis. 2016:214 (Suppl 1):S14-20.
12. Melkumyan AR, et al. Effects of antibiotic treatment on the lactobacillus composition of vaginal microbiota. Bull Exp Biol Med. 2015;158:766-8.
13. Neut C, et al. Topical treatment of infectious vaginitis: effects of antibiotic, antifungal and antiseptic drugs on the growth of normal vaginal 15. Lactobacillus strains. Open Journal of Obstetrics and Gynecology. 2015;5:173-80.

COMMENT PUIS-JE AMELIORER MA SANTE VAGINALE ET EMPECHER MA VAGINITE DE REVENIR ?

COMMENT PUIS-JE AMELIORER MA SANTE VAGINALE ET EMPECHER MA VAGINITE DE REVENIR ?8-10, 14-17

Quelques conseils afin d’éviter les infections génitales :

  • Gardez votre zone génitale propre en utilisant des produits d'hygiène adaptés, mais ne vous laver pas trop souvent !
  • Évitez les douches vaginales qui éliminent également les bonnes bactéries.
  • Les champignons se développent dans des environnements chauds et humides, alors une fois sortie de l'eau changez-vous et retirez votre maillot de bain mouillé.
  • Évitez les vêtements serrés et les sous-vêtements en tissus synthétiques.
  • Évitez l'automédication. Diagnostic incorrect + traitement inapproprié = infection susceptible de s'aggraver et de réapparaître.
  • Utilisez toujours un préservatif lorsque vous avez des relations sexuelles avec un nouveau partenaire.

Bibliographie
8. Ferris DG, et al. Over-the-counter drug misuse associated with patient-diagnosed vulvovaginal candidiasis. Obstet Gynecol. 2002;99:419-425.
9. Angotti LB, et al. Vaginitis: making sense of over-the counter treatment options. Infect Dis Obstet Gynecol. 2007; Article ID 97424. doi:10.1155/2007/97424.
10. Sihvo S, et al. Self-medication with vaginal antifungal drugs: physicians’ experiences and women’s utilization patterns. Fam Pract. 2000;17:145-9.
14. Chen Y, et al. Role of female intimate hygiene in vulvovaginal health: global hygiene practices and product usage. Women’s Health. 2017;13(3):58-67.
15. Cottrell BH. Vaginal douching. J Obstet Gynecol Neonatal Nurs. 2003;32:12-8.
16. Barrientos- Durán A, et al. Reviewing the composition of vaginal microbiota: inclusion of nutrition and probiotic factors in the maintenance of eubiosis. Nutrients. 2020;12:419-49.
17. Bohbot JM, et al. Microbiote vaginal: la revolution rose. Marabout. 2018.

J'AI UNE INFECTION VAGINALE. QUE DOIT FAIRE MON PARTENAIRE ?

J'AI UNE INFECTION VAGINALE. QUE DOIT-FAIRE MON PARTENAIRE ?17, 18

Quelques conseils pour votre partenaire :

  • Lui aussi devrait laver ses parties génitales tous les jours en utilisant un savon doux ou un produit spécialement formulé. Il doit veiller à ne pas utiliser de produits antiseptiques.
  • Pour nettoyer correctement le pénis, le prépuce doit être retiré.
  • Il n'est pas nécessaire de laver davantage pour éviter une infection.
  • Si le gland devient rouge, cela ne signifie pas nécessairement qu'il a une infection causée par des levures. Il ne doit jamais utiliser de crème antifongique sans d'abord consulter son médecin.

Bibliographie
17. Bohbot JM, et al. Microbiote vaginal: la revolution rose. Marabout. 2018.
18. NHS. How to keep a penis clean. https://www.nhs.uk/live-well/sexual-health/how-to-keep-a-penis-clean/. Accessed on January 14th 2021.

MA FILLE SOUFFRE DE VAGINITE, QUE DOIS-JE FAIRE

MA FILLE SOUFFRE DE VAGINITE, QUE DOIS-JE FAIRE 19-23

La vulvovaginite est extrêmement fréquente chez les jeunes filles

En tant que mère, vous pouvez agir en vous assurant :

  • Qu’elle ne porte pas de vêtements moulants ou serrés.
  • Qu’elle n'utilise que des savons très doux et non parfumés.
  • Qu’elle porte des sous-vêtements en coton et en change fréquemment.
  • Qu’elle garde sa zone génitale propre et sèche.
  • Qu’elle comprenne comment s'essuyer soigneusement, d'avant en arrière après être allée aux toilettes.

Et rappelez-vous que la première étape la plus importante est de d’abord consulter votre médecin.

Cela vous permettra d'obtenir le bon diagnostic et le bon traitement pour votre fille.

Bibliographie
19. Joishy M, et al. Do we need to treat vulvovaginitis in prepubertal girls? BMJ. 2005;330:186-8.
20. Neyazi SM. Prepubertal vulvovaginitis. J Nat Sci Med. 2019;2:14-22.
21. Beyitler I, et al. Clinical presentation, diagnosis and treatment of vulvovaginitis in girls: a current approach and review of the literature. World J Pediatr. 2017;13(2):101-5.
22. Lanis A, et al. Prepubertal and adolescent vulvovaginitis: what to do when a girl reports vaginal discharge. Pediatr Ann. 2020;49(4):e170-e175.
23. Zukerman, et al. Clinical recommendation: vulvovaginitis.J Pediatr Adoles Gynecol. 2016;29:673-9.

INFECTIONS VAGINALES : CE QUE VOUS DEVEZ RETENIR :

INFECTIONS VAGINALES : CE QUE VOUS DEVEZ RETENIR :4, 7-11

Les infections vaginales sont fréquentes pendant vos années de procréation, mais peuvent également toucher les jeunes filles et les femmes ménopausées.

Elles surviennent lorsqu'il y a un déséquilibre des bactéries naturellement présentes dans le vagin (le microbiote vaginal).

Lorsque les bactéries nocives sont plus nombreuses que les bactéries protectrices naturelles, il se crée un environnement dans lequel les bactéries indésirables ou les levures peuvent se développer.

Dans certains cas, comme la trichomonase, les agents pathogènes ne sont acquis que lors des relations sexuelles.

N’oubliez pas !

Différentes bactéries provoquent différents types d'infections vaginales.

Le traitement doit être adapté à chaque situation individuelle.

Le plus tôt vous consultez un médecin, le plus tôt vous pourrez commencer le bon traitement et serez guérie de votre infection.

Tenter de faire vous-même votre diagnostic peut conduire à un mauvais traitement, ce qui augmente le risque de récidive de votre infection.

Consultez un médecin pour avoir des réponses aux questions que vous vous posez sur votre santé vaginale. Seul votre médecin peut vous donner des informations fiables, des conseils clairs et délivrer une prescription médicale adaptée à votre situation personnelle.

Bibliographie
4. Jones A. Bacterial Vaginosis: a review of treatment, recurrence, and disparities. J Nurse Pract. 2019;15:420-3.
7. Centers for Disease Control and Prevention. Sexually transmitted diseases treatment guidelines, 2015. Reviewed 2019. [on line]. https://www.cdc.gov/std/ tg2015/default.htm
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9. Angotti LB, et al. Vaginitis: making sense of over-the counter treatment options. Infect Dis Obstet Gynecol. 2007; Article ID 97424. doi:10.1155/2007/97424.
10. Sihvo S, et al. Self-medication with vaginal antifungal drugs: physicians’ experiences and women’s utilization patterns. Fam Pract. 2000;17:145-9.
11. Bradshaw CS, et al. Current treatment of bacterial vaginosis—limitations and need for innovation. J Infect Dis. 2016:214 (Suppl 1):S14-20.

SANTE VAGINALE : FAITES LE TEST !

HEALTH WEEK 3

Réalisé avec l’aide du Dr. Jean-Marc Bohbot, Médecin infectiologue spécialisé dans les infections urogénitales, et chef du service des infections sexuellement transmissibles à l’Institut Alfred Fournier à Paris, France. Dr. Bohbot est également l’auteur de plusieurs ouvrages destinés au grand public sur les infections sexuellement transmissibles et le microbiote vaginal.

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